Quels produits chimiques sont utilisés pour confectionner nos vêtements ? En voilà une bonne question ! Inutile de t’abîmer les yeux sur les étiquettes de ta garde-robe, tu n’y trouveras pas la réponse… Et pour cause, l’information est plutôt gênante pour cette chère industrie du textile. De plus, l’utilisation des produits chimiques dans le prêt-à-porter a autant de conséquences environnementales que sanitaires et sociales. Histoire de mettre les pieds dans le plat, on te propose un petit tour d’horizon de ce qui se cache dans nos vêtements.
La “petite liste” des produits chimiques que l’on trouve dans nos vêtements
Bien que cette information soit loin d’être divulguée à tout va, nos vêtements concentrent bel et bien un grand nombre de molécules chimiques très diverses. Une grande majorité d’entre elles présentent un risque grave pour la santé.
- Les colorants et apprêts contenus dans le tissu peuvent provoquer l’apparition d’eczéma, d’urticaire, et engendrent même des crises d’asthme. Certains colorants contiennent notamment de l’auramine, des amines aromatiques et des métaux lourds hautement cancérigènes.
- Le traitement des tissus passe par l’utilisation du diméthylformamide, un solvant toxique pour le foie.
- Les fixateurs de colorants et d’apprêts, notamment le formaldéhyde, peuvent être responsables d’irritations cutanées et oculaires et provoquer des allergies cutanées et respiratoires.
- Afin d’intensifier et de stabiliser les couleurs, on utilise des sels métalliques, tels que le sulfate de cuivre et le bichromate de potassium… ces derniers sont à la fois irritants, allergènes et/ou cancérigènes.
- L’utilisation des nonylphénols (agents détergents, mouillants, émulsifiants et dispersants) provoqueraient quant à eux une altération des fonctions reproductives.
- Les plastifiants, tels que les phtalates, mais aussi les composés perfluorés (pour faciliter le repassage), les polybromodiphényléthers (retardateurs de flammes) sont tous des perturbateurs endocriniens soupçonnés pour certains et reconnus pour d’autres.
- Quant aux nanomatériaux, utilisés pour leurs propriétés antitâches, antiodeur et antimicrobiennes, on ne connaît pas encore leurs effets sur l’organisme.
Tu le savais toi ? Le Centre International de Recherche contre le Cancer classe la fabrication de textiles parmi les activités cancérigènes. La raison d’un tel classement : la multiplicité des substances dangereuses présentes dans les pièces bas de gamme comme les plus luxueuses. |
En résumé, nos vêtements regorgent de produits chimiques qui passent très aisément dans l’organisme et peuvent s’y accumuler. Les salariés de la chaîne textile comme les consommateurs sont concernés par ce risque sanitaire.
Les produits chimiques dans le prêt-à-porter et leurs conséquences environnementales
Inutile de faire l’autruche en mettant la tête dans le sable (d’autant qu’il est plein de pesticides), l’utilisation des produits chimiques dans l’industrie du textile a aussi des conséquences graves sur notre environnement.
Prenons l’exemple d’une matière à priori (on dit bien “à priori”) saine : le coton traditionnel. Tu vas peut-être en tomber de ta chaise, mais l’industrie du coton est très loin d’être un modèle de sainteté.
- Pour produire 1 kg de coton, on utilise environ 5 260 litres d’eau (rien que ça).
- La culture du coton est aussi la première consommatrice de pesticides. Environ 20 % de la production pesticide est consommée par la culture du coton qui ne représente pourtant que 2 à 3 % des terres cultivées dans le monde.
- Ensuite, pour blanchir le coton, on utilise du chlore ou des azurants chimiques.
- Pour le colorer, on utilise des teintures présentant des métaux lourds, tels que le chrome ou le plomb.
Autant de produits polluants qui contribuent à faire du secteur du textile la seconde industrie la plus polluante au monde, juste derrière le pétrole (auquel elle est intimement liée d’ailleurs).
Produits chimiques et prêt-à-porter : de lourdes conséquences sanitaires et sociales
Pour des raisons économiques, une partie importante de la production textile est délocalisée dans les pays émergents, et plus particulièrement en Inde et au Bangladesh. Les produits chimiques (et toxiques) employés n’y sont pas traités mais rejetés directement dans la nature. Déversés dans les rivières et atteignant jusqu’aux nappes phréatiques, ces produits polluent les environs des usines et intoxiquent les habitants installés à proximité.
Des points d’eau essentiels à la vie (nettoyage des vêtements, préparation de repas, etc.) sont ainsi contaminés. Les conséquences sanitaires y sont dramatiques, les cancers de la peau se multipliant parmi la population locale.
En outre, certaines usines textiles sont encore très loin d’offrir des conditions de travail décentes à leurs salariés. Horaires sans fin, manque de sécurité… sans compter sur l’utilisation d’une main-d’œuvre à très bas coût : les enfants.
Le drame de l’usine Rana Plaza au Bangladesh, responsable de la mort de plus de 1 100 personnes témoigne de ces conditions de travail inacceptables.
Enfin, nombre de petits producteurs de coton utilisent les pesticides toxiques sans aucune protection. Bien que conscients des effets de ces produits sur leur propre santé, ils se retrouvent contraints de mettre en péril leur santé pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Le Défi Detox de Greenpeace
En 2011, Greenpeace lançait sa campagne Défi Detox visant à dénoncer l’utilisation, par l’industrie textile, de produits chimiques toxiques. Le but étant de l’inciter à adopter des pratiques plus respectueuses pour l’environnement comme pour les consommateurs.
Depuis lors, de nombreuses marques de vêtements (mode et sport) se sont engagées dans cette voix Detox et ont accepté de cesser d’utiliser des produits chimiques dangereux.
Date butoir de cet engagement : l’année 2020 ! L’ONG nous propose donc les résultats de ses nouveaux tests dans son article Défi Detox : le monde ne doit pas se défiler
Et nous dans tout ça ?
Pitumarka, c’est une marque slow-fashion qui a fait de la mode éco-responsable son cheval de bataille. Notre mantra : respecter l’environnement, l’humain et l’animal.
Aux antipodes de l’industrie textile fast-fashion, nous utilisons uniquement du coton certifié et de la fibre superfine alpaga tous les 2 certifiés GOTS et sans matières nocives.
Bref, tu peux dormir sur tes deux oreilles, nous n’essaierons pas de t’empoisonner ! Découvre notre e-shop et constitue-toi une garde-robe stylée et sans produits chimiques.