Comment reconnaître un vêtement de qualité ?

gros plan sur le col bi-ton du t-shirt en coton bio pitumarka

T-shirt délavé après quelques machines, fil qui dépasse, Jean troué entre les cuisses au bout de quelques semaines, pull déformé… tu en as marre de mettre de l’argent dans des vêtements qui, trop rapidement, ne ressemblent franchement plus à rien ? Nous sommes de plus en plus nombreux à choisir d’investir dans des pièces de qualité afin d’être sûr de les garder plusieurs années. Cette idée rejoint d’ailleurs celle de la slow-fashion. Une manière de consommer la mode en évaluant la qualité des pièces sous toutes ses formes avant de l’acheter. On te sent intéressé là… découvre nos astuces pour facilement reconnaître un vêtement de qualité.

La Fast-fashion, ce serpent vicieux qui se mord la queue

Lorsque tu achètes des vêtements à petit prix, tu as le sentiment de faire une bonne affaire n’est-ce pas ? En réalité, ces pièces sont autant dépourvues d’éthique que de qualité ! Elles ne durent généralement pas plus de quelques mois (voire quelques semaines) avant d’être jetées pour être devenues inutilisables…

Tu dois alors racheter des vêtements pour remplacer ces pièces prématurément abîmées. Un cercle vicieux sur lequel repose tout le système économique de ce que l’on appelle aujourd’hui la fast-fashion . Celle-ci mise sur une production rapide et à bas coût permise par :

  • L’exploitation d’une main-d’œuvre issue de pays défavorisés (Bangladesh, Cambodge, Indonésie).
  • L’utilisation de matières premières de piètre qualité et de surcroît très néfastes à l’environnement (polyester, acrylique, spandex et autres fibres plastiques et pétrochimiques).
  • L’économie des matières. Afin de produire toujours plus vite et moins cher, les vêtements Fast-fashion utilisent le moins de tissus possible.
  • Les coutures bâclées. Celles-ci sont monnaie courante en fast-fashion, et pourtant il s’agit là d’un élément qui joue un rôle essentiel dans la qualité d’un vêtement. En effet, des coutures mal conçues lâchent toujours très rapidement. À contrario, des points de couture réguliers et rapprochés, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du vêtement sont gage de qualité.

Les délais de production des vêtements qui garnissent les rayons de nos magasins de prêt-à-porter peuvent ainsi être réduits à seulement deux semaines. Une mode express qui sacrifie sans vergogne la qualité, l’humain et notre planète à son profit.

Nos astuces pour reconnaître un vêtement de qualité à coup sûr

Opter pour des pièces de qualité permet de faire des économies sur le long terme et d’ouvrir la voie à une mode plus éthique et durable. C’est ce que l’on appelle la slow-fashion ou mode éco-responsable.

Mais encore faut-il disposer des clés pour être certain de toujours choisir des vêtements de bonne facture. Lire l’étiquette, opter pour un tissu naturel, vérifier le prix… sont autant d’astuces pour matcher à tous les coups !

Conjugue la mode vestimentaire au naturel

N’hésite pas à bannir les matières synthétiques de ton armoire ! Les vêtements en polyester et en acrylique sont largement utilisés par la fast-fashion puisqu’ils sont bon marché. En clair, si la pièce convoitée contient plus de 50% de matière synthétique, il y a fort à parier qu’elle ne durera pas très longtemps.

Privilégie les vêtements en coton, en soie, en cachemire, en lin, en laine de mouton ou d’alpaga… En effet, les matières naturelles ont une durée de vie supérieure au produits synthétiques.

Prend garde aux méthodes de production de l’enseigne. Un t-shirt en coton bourré de pesticides et de teinture n’a pas grand-chose à envier au même modèle en polyester. En plus d’être néfaste à l’environnement, ces produits passent directement dans ton organisme. Bref, le Bio c’est mieux aussi pour les vêtements.

Attention aux idées reçues : un tissu de qualité n’est pas nécessairement épais. Sa résistance réside principalement dans sa densité et son élasticité.

Pour reconnaître un vêtement de qualité, colle à l’étiquette

Les informations contenues dans l’étiquette du vêtement sont essentielles à tout consommateur averti. Celle-ci mentionne le pourcentage de matières synthétiques dans les vêtements de prêts à porter. On y trouve une pas mal d’indices sur les conditions de fabrication (provenance, pourcentage de matières néfastes pour l’environnement, etc.) qui jouent un rôle prépondérant dans la qualité de la pièce.

Penche-toi plus avant sur la provenance du vêtement. En plus d’être produit à la va-vite et à grand renfort d’économie de textile, il y a fort à parier que ce pull en polyester venu du Bangladesh ait été conçu par un travailleur sous-payé.

Le prix comme indicateur de qualité ?

Certes, le prix d’un vêtement ne correspond pas toujours à sa qualité. Dans la majorité des cas toutefois, il permet de t’orienter. Ainsi, tu peux être sûre qu’un t-shirt vendu 5 € n’a rien d’honnête ! Laisse-le donc sur son cintre sans un regard (ou alors dédaigneux).

Toutefois, une pièce onéreuse n’est malheureusement pas toujours gage de bonne qualité. Apprend donc à connaître le revendeur : est-ce un petit créateur, une grande enseigne, une marque haut de gamme ? Il est toujours utile de se renseigner sur l’éthique de la marque avant de se laisser tenter par ses produits.

Miser sur les marques slow-fashion pour des pièces de qualité

Les marques slow-fashion, par opposition à la fast-fashion, misent tout sur des méthodes de production éthiques, écologiques et qualitatives. La qualité des vêtements est une condition sine qua non de la Slow-fashion sur laquelle les marques ne peuvent en aucun cas transiger.

Cette qualité se traduit par l’utilisation de matières naturelles et nobles telles que le coton bio et la laine d’alpaga.

Ces matières premières permettent un tissage plus résistant et plus épais. Aussi, un bon t-shirt en coton bio offre-t-il une épaisseur comprise entre 155 et 180g /m2 voire 200g /m2 contre 80 à 100g /m2 pour un t-shirt bas de gamme.

La petite parenthèse où on prêche un peu pour notre paroisse : chez Pitumarka, nous utilisons du coton pima péruvien pour notre chemise homme et du coton sauvage non teint certifié GOTS. Très résistant, celui-ci présente une longueur supérieure au coton traditionnel, puisqu’il mesure entre 38 et 41 mm contre 24 à 32 mm pour du coton classique, ce qui lui permet, entre autre, d’être bien plus résistant.

Par ailleurs les entreprises de production slow-fashion suivent un process de contrôle qualité pointu et intransigeant. Couture, résistance de la teinture (délavage)… les pièces sont testées en continu.

Ces entreprises qui ont des certifications sont d’ailleurs régulièrement auditées afin de vérifier la constance de cette qualité dans leurs produits. Certaines choisissent même de déléguer leur partie testing à d’autres entreprises qui n’hésitent pas à mettre à rude épreuve leurs confections.

Enfin, la slow-fashion préfère réduire le nombre de ses collections annuelles, contre 12 collections « jetables » par an dans le secteur de la fast-fashion. Ces marques misent aussi sur des pièces intemporelles, que l’on retrouve année après année dans leur catalogue. Ces intemporels sont parfaits pour évaluer les retours clients sur le long terme et ainsi améliorer la qualité des vêtements.

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